Ville créative
Portrait d'une ville
La forme d'une ville
Vaste amphithéâtre, thermes, grand forum : les vestiges et fouilles archéologiques ont révélé l’importance de la ville, carrefour marchand en bord de Vienne.
Trois siècles plus tard, la population délaisse cette première ville et s’installe sur la hauteur du Puy-Saint-Etienne. Après l’évangélisation par Saint-Martial au IVè siècle, la cathédrale devient le cœur de cette Cité. Un peu plus loin se développe une autre ville, le Château, autour de l’abbaye Saint-Martial et de la motte castrale.
Du XIIIème au XVIIème, notables, officiers royaux et négociants font bâtir de riches demeures urbaines à l'intérieur des remparts, en contrebas de la place de la Motte. D'allure sobre autour de leur cours inférieures, certaines présentent des influences de la Renaissance. A l'aube du XVeme sicècle, l'accroissement de la population donne naissance à des faubourgs, aux portes de la ville, le long des axes de circulation et autour des couvents d'ordres mendiants.
Faire circuler l’air et les hommes : l’esprit des Lumières influence l’urbanisme des Intendants au cours du XVIIIè siècle. Murailles, portes et tours médiévales sont remplacées par des boulevards, des places, des promenades.
L’essor industriel façonne la ville, au XIXè siècle. D’abord installées sur les bords de Vienne, les usines se déplacent au nord-est. De nouveaux faubourgs logent la population ouvrière. On bâtit le Palais de Justice, l’Hôtel de Ville, le musée Adrien-Dubouché.
Au cours du XXè siècle, la ville change d’échelle. Nouveaux boulevards et zones industrielles sont aménagés dans les années 1960. Comptant aujourd’hui plus de 136 000 habitants, Limoges s’inscrit dans une aire urbaine de 284 000 habitants.
- Dans le magazine municipal une page d’histoire retrace les moments forts et rappelle la vie des personnages célèbres qui ont marqué Limoges.
- Consultez les principaux articles
- Découvrez l'histoire de Saint-Martial
La Ville au fil des siècles
La romanisation du territoire des Lémovices (peuple gaulois) commence avec la fondation d’Augustoritum. Comme dans toute la partie méridionale de la Gaule, elle se traduit par la formation de la langue d’Oc à laquelle appartient le dialecte Limousin, chanté par les troubadours et parlé jusqu’au milieu du XXèsiècle.
Au XIIè siècle, l’abbaye bénédictine Saint-Martial, située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, fait de Limoges un centre spirituel, artistique et intellectuel dans toute l’Aquitaine. Ce rayonnement culturel se traduit par le chant polyphonique et l’enluminure mais surtout à travers l’art de l’émail appelé Œuvre de Limoges.
Appartenant à la grande province d’Aquitaine, Limoges subit les tensions entre les royaumes de France et d’Angleterre au cours du Moyen-Age. C’est au XVIIè et XVIIIè siècle que le pouvoir royal s’affirme dans la ville avec les Intendants dont le célèbre Turgot.
La découverte de kaolin près de Limoges en 1768 donne naissance à l’industrie porcelainière. Au cours du XIXè siècle, le monde ouvrier s’organise avec les sociétés de secours mutuel et les syndicats. La création de la CGT à Limoges en 1895 et les grèves révolutionnaires de 1905 témoignent de cette vitalité sociale et politique, terreau propice, plus tard, à l’esprit de résistance durant l’Occupation.
Les Trente Glorieuses apportent une forte croissance économique et démographique. La ville acquiert le statut de métropole régionale dont la technopole Ester, Elopsys et le Centre européen de la céramique constituent les emblèmes.